3% de perte de compétitivité du fait de la maintenance

3% de perte de compétitivité du fait de la maintenance
En France nous avons un gros problème de maintenance/SAV de quasiment toutes les activités, publiques ou privées.
Un irrésistible engouement pour la sous-traitance a tout écrasé vers les années 1990. Les dogmes (sans fondement) accompagnant ont été les suivants :

  • « En sous-traitant vous allez gagner 15% sur vos coûts de maintenance »
  • « Recentrez-vous sur votre cœur de métier »
  • Sous-traitance multimétier pour limiter les coûts d’achat

Les abus ont été tels qu’il a fallu définir la loi bachelot (30 juillet 2003).

Les grands groupes de la maintenance, du BTP, de l’environnement et de l’énergie ont fait de la croissance externe, racheté bon nombre des sociétés de maintenance ayant une taille supérieure à 250 salariés et détiennent aujourd’hui à 6 ou 7, environ 70% du marché de la maintenance en France.
Je suis expert dans le domaine de la maintenance et je constate que la sous-traitance a des effets néfastes sur les résultats des entreprises. Le coût de la maintenance des entreprises qui sous-traitent en France est d’environ 8% de leur chiffre d’affaires. Environ 3% de ces 8% sont indûment payés à des sous-traitants « qui ne jouent pas le jeu » du partenariat. Mais comme les entreprises en France ne sont plus aptes à connaître le vrai coût de leur maintenance, les choses restent en l’état. Aucun décideur n’ose faire le premier pas pour plusieurs raisons :

  • Niveau de leur équipe trop faible en maintenance
  • Peu de confiance dans leurs équipes
  • Peur de réembaucher

On connaît les dérapages en termes de sécurité qui ont accompagné la sous-traitance extrême de la maintenance dans certaines entreprises.
L’activité en France est pénalisée à hauteur de 3% du fait d’une maintenance non optimisée. La France perd 3% de compétitivité du fait d’une maintenance non maîtrisée: quasiment chaque produit fabriqué en France a un coût de 3% de trop du fait de la maintenance.