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LETTRE INGEXPERT - Septembre 2006

 

Indicateur spécifique à la maintenance

 

 

S’il est bien un thème simple à évoquer, c’est celui des indicateurs. Et pourtant, à mieux y regarder, l’essentiel, au moins pour l’activité de maintenance, n’est pas simple à s’approprier.

 

Le sujet de la standardisation des indicateurs est complexe.

 

Par exemple, voilà environ 3 ans que les pays européens essaient de s’entendre sur la rédaction d’une norme d'indicateurs de maintenance. Certains pays souhaitent la rédaction d’une sorte de notice qui, comme un mode d’emploi, permettra à chacun de définir des indicateurs, tandis que d’autres membres de l’Europe défendent leur propre liste d’indicateurs bien souvent « longue comme le bras ».

 

Pourrait-on définir au moins un indicateur universel incontournable ?

 

Dans le milieu industriel ou tertiaire, le responsable maintenance regrette souvent de ne pas avoir suivi et enregistré les valeurs d’un même indicateur pertinent dans le temps. Et si cet indicateur concernait la disponibilité ? Pour être plus concret, quel responsable de maintenance ne souhaiterait pas connaître l’évolution de la disponibilité des installations sur quelques années ? Et ceci lui serait très utile le jour où on lui reproche de ne pas avoir une maintenance efficiente !

 

Peut-on s’appuyer sur les historiques de maintenance ?

 

Quand on n’a pas eu la chance de suivre un indicateur dont on a besoin pour étayer un dossier par exemple, on pense inévitablement à le construire en s’alimentant avec les historiques de maintenance. Mais bien souvent on s’aperçoit que la base d’informations est très limitée quand elle n'a pas été prévue, car en maintenance, à quelques exceptions près, on ne dispose malheureusement pas souvent d'un archivage d’informations utiles.

 

Il faut anticiper l’exploitation future d’un indicateur

 

En maintenance, il faut toujours prévoir ce dont on va tirer parti et en l’occurrence, définir ce que l’on doit historiser bien en amont.

·   Définir au moins un indicateur

·   Mettre en place, bien en amont de leurs exploitations, les indicateurs de maintenance

 

Vers un indicateur universel

 

En maintenance, hormis le sujet des budgets, on parle beaucoup d’un indicateur : le TRS ou encore le TRG (dans certaines sociétés il est parfois rebaptisé).

Étrangement, alors qu’il s’agit d’un sujet « global », qui concerne presque toutes les fonctions liées à la production ou fabrication, on en parle beaucoup en maintenance ! Cela provient du fait qu’il fait parti de l’un des piliers de la TPM (Total Productive Maintenance) que l’on attribut inévitablement à la maintenance alors que c’est une démarche globale.

 

Le TRS parfois mal employé*

 

Le TRS est composé de 3 sous indicateurs tels que définis ci-dessous :

 

TRS = D / A

·   B / A = taux de disponibilité  
       o   tenant compte des arrêts programmés et les arrêts non planifiés

·   C / B = taux de performance
       o   tenant compte des arrêts non planifiés et des ralentissements

·   D / C = taux de qualité
       o   tenant compte des ralentissements et des non-qualités

 

Vous remarquerez que ces « sous-indicateurs » ne sont pas totalement du fait de la maintenance. Et d’ailleurs, cela crée parfois de sérieuses confusions, puisque certains maintenanciers prennent cet indicateur comme le reflet de l’activité de maintenance : il fait parfois partie des indicateurs utilisés pour calculer un bonus/malus dans le cadre d’un contrat d’externalisation. Quelle confusion !

 

J’imagine que l’idée des gens qui exploitent le TRS comme indicateur de maintenance, est de suivre la disponibilité des biens à maintenir. Mais, comme nous l’avons vu, le TRS est trop général : les facteurs d’influence dépassent l’activité de maintenance. Pourquoi ne pas exploiter de préférence un "endo-indicateur" de maintenance ou, si vous préférez, un indicateur spécifique à la maintenance ?

 

Les approches à respecter pour choisir un indicateur

 

Pour définir un bon indicateur, il faut veiller à quelques règles qui lui assureront une longue et vigoureuse vie. Pour cela, il doit :

·   être lié à un objectif

·   être incontestable

·   être facile à mettre en œuvre

·   refléter parfaitement la réalité du terrain

·   être utilisable même quand le travail est sous-traité

 

Un indicateur inéluctable

 

Hormis le sujet des budgets, le sujet central de maintenance est la disponibilité. L’évolution de la disponibilité reflète la santé de l’activité de maintenance. L’"endo-indicateur" maintenance par excellence est l’"indisponibilité liée aux pannes", que l'on peut également appeler "Indisponibilité du fait de la maintenance".

Nous vous recommandons donc vivement de suivre l’indicateur très explicite suivant :

·   Taux d’Indisponibilité Liée aux Pannes (Taux TILP)

 

Bonne maintenance.

 

 

PS : si le TRS où l’un de ses sous-indicateurs n’est pas le reflet de l’activité de maintenance seule, mais d’un ensemble, il ne faut pas perdre de vue que la maintenance en est l’un des artisans et que les causeries journalières de l’analyse du TRS avec les informations de la maintenance sont sinon nécessaire, au moins très utiles.

 

 

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